Drôle de vie ces temps ci
Fluctuant entre haine et envie
Intermitence de sourires fragiles et de solides sanglots
Un raccolage passif pour un désespoir poussif ?
Alors l'ivresse me ravie ; un flacon, une attraction, voila ce qu'il me reste.
Drôle de vie ces temps ci
Fluctuant entre haine et envie
Intermitence de sourires fragiles et de solides sanglots
Un raccolage passif pour un désespoir poussif ?
Alors l'ivresse me ravie ; un flacon, une attraction, voila ce qu'il me reste.
La nuit m'a fait dire que je ne te savais plus.
La nuit m'a fait savoir que je ne te connaissais plus.
Elle a suggéré que tu étais bien trop éloigné
Cette nuit tu m'as surpris.
Qu'es tu venu me murmurer ?
Sais tu que j'ai toujours douter te concernant
De quelle nature étaient ceux qui m'animaient ?
Un parfait inconnu reconnu pourtant si facilement, là au milieu de tous ces gens.
Si la première me fit douter, la seconde l'a juste confirmé.
Puis avec le temps s'est développé cette belle réciprocité dont je me suis aisément contenté.
Mais aujourd'hui tu ne fais plus partie de ma vie.
Seule mes nuits me parlent de toi.
A quoi ressemble la tienne ?
Pourquoi ne plus donner de nouvelles ?
Aujourd'hui reste comme un parfum, une sensation, un vague souvenir, l'ombre d'un sourire.
Si cela te suffit, sache qu'il reste encore aujourd'hui.
L'automne est là et déja l'odeur du chocolat se rappelle à moi.
Voila enfin octobre et ses feuilles d'or.
L'automne prend doucement place et bientôt le froid qui nous glace.
Les feuilles jaunissent, les températures se rafraichissent.
Je sens le vent sur mon visage, la fraicheur au travers.
Les bois ne sont plus verts. Rouille, marron ; ils sont plein de chataignes et de champignons. L'hiver approche à tout petits pas et bientôt l'odeur du feu de bois se rappellera à moi.
Ce matin les rues sont désertes, les allées se sentent seules et les chrysanthèmes sont bien tristes.
Les vacances s'en sont allé, leur fête est terminée, les tombes sont décorées et les enfants se sont déguisés mais l'hiver restera. Moi aussi je reste là, je contemple la vie depuis la fenêtre. Les enfants vont à l'école, les adultes au travail et certains même ont des rendez vous urgents et importants. Moi je reste là, je les regarde vivre, s'agiter, être pressé. Le temps pour moi s'est arrêté. Me voient ils dans la frénésie de leur vie ? Moi, au bord, j'attends.
Si tu m'avais connu il y a 10 ans, tu ne m'aurais pas reconnu.
J'étais pleine de rage, de force et de haine. Presque hystérique j'avais cette croyance quasi biblique en l'amour.
Je n'hésitais pas, ne me courbais pas. Rien ne m'arrêtais, ni le froid, ni la nuit. J'aimais envers et contre tout. Prête à tout pour voir mon idéal triompher. Dans mon royaume seules mes envies regnaient.
Aujourd'hui vieillie, assagie ; je suis plus calme parce que moins sure aussi, moins sereine face à la vie. J'ai toujours autant d'envies mais elles ne sont plus seules reines. La réalité m'a rattrapé.
Il m'arrive encore de m'énerver ou de lutter pour ces envies, certains diront des folies.
Mais finit les crises, je suis plus en prise avec le monde. Parfois pourtant ce besoin latent de révolte me soulève encore, mais il se fait muet. Il reste emmuré dans mes pensées.
Les jours, les heures, les années l'auront bien usé. Et encore une fois la réalité m'aura rattrapé.
Je suis calmée et beaucoup moins acharnée. Ma force reste la même mais elle n'est plus utilisée comme une arme. Je ne me retourne plus contre moi même.
Aujourd'hui j'aime toujours passionnément mais j'ai compris que violent n'en est pas forcément le synonyme. Je sais que je ne peux pas indéfiniement lutter contre cette réalité. Je m'égare encore parfois dans mes folies mais elles ne sont plus acte. Certains diront 'résignée', d'autres 'assagie' ou encore 'grandie' peut être est ce juste 'évoluer'.
On ne m'enlèvera ni mon passé, ni mes pensées. Je ferais tout pour faire coller ces envies à ma réalité aujourd'hui seuls les moyens ont changé. La force, les cris et les larmes ne sont plus ma seule arme.
Je le sais, désormais le temps aussi est un allié. Moi qui était si impatiente, si pressée, trop exigeante. Je serais toujours la même ma haine n'a pas disparue, elle s'est juste un peu dissolue. Ma vie ne peut être ce concentré d'envies dont j'avais rêvé.
Je le sais, désormais je veux que tu sois ma vie. Nos jours et nos envies seront nombreux et différents aussi. Mais aimer c'est savoir être deux, c'est savoir concilier et pouvoir oublier. Je sais que je ne peux pas seulement m'imposer, je dois t'écouter et me modérer. Si je veux que tu sois mon allié je dois aussi te laisser composer cette jolie mélodie qui pourra être notre vie.
Parce qu'il faut être sa femme, son amie, son amante mais parce qu'il faut aussi être femme d'intérieure, mère et salariée et bien sur avoir de l'esprit et de l'élégance.
Parce que ce n'est pas toujours facile et que certains jours l'impression de ramer dans le vide persiste.
Je me rattache au fait qu'un jour cette condition, ces conditions me plaieront et que j'y aurais trouvé mes marques et mes repères.
Je ne veux plus me sentir seule sans lui et pourtant pour le moment ... Il est absent et je me sens vide. Un jour l'équilibre de ma vie saura être avec ou sans lui. Mais ce soir personne n'aura eu de temps pour moi, de l'argent surement mais j'apprends qu'il ne fait pas tout et que rien ne le remplace ; lui, mon ami, mon ennemi.
Se trouver sans se perdre je n'ai pas encore réussi, peut être qu'ici ...